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Shakira analyse ses clips préférés en vidéo

Après un photoshoot et une interview, Allure a dévoilé une vidéo de Shakira dans laquelle elle analyse certains de ses clips parmi ses préférés ! Au programme : Hips Don’t Lie, La Tortura, Whenever Wherever, She Wolf, Ciega Sordomuda, Monotonía et Puntería. Proditez de notre traduction exclusive pour découvrir des anecdotes au sujet de chacun de ces clip !

Salut, je suis Shakira, et je vais décortiquer certains de mes clips préférés.


C’est « Hips Don’t Lie » avec Wyclef Jean. La réalisatrice était Sophie Muller. Cela fait partie de mon album « Oral Fixation » Vol.2. La seule façon que j’ai de savoir si une chanson est prête, c’est par la réaction de mon corps. Si mes hanches bougent, je sais que la chanson est bonne. Si elles ne bougent pas, puisqu’elles ne mentent pas, je sais que j’ai encore un peu de travail à faire. Malgré tout, à cette époque, je privilégie un look très naturel, presque pas de maquillage du tout. Mes cheveux sont naturellement bouclés et je mets juste un peu de crème définissante pour leur donner forme, et c’est tout. Je suis juste très, très naturelle. Mon idée était de capturer l’esprit du Carnaval dans ma ville natale, Barranquilla. Nous avons amené certains des personnages qui représentent très bien ce carnaval. La Marimonda et le Congo, et même l’une de mes amies les plus proches danse avec moi là-bas. Elle n’est pas danseuse professionnelle, cependant. Elle participe juste parce que cela fait partie de ma culture, de mon éducation, et c’est ce que je voulais capturer pour cette vidéo. Cette séquence où je suis de dos, c’était la dernière prise de vue de la vidéo. Et il était vraiment tard, mais c’était quelque chose que je voulais vraiment faire. Et cela a pris un peu de temps pour mettre chaque sequin un par un sur mon dos. Je n’ai pas vraiment eu le temps de répéter beaucoup pour cette vidéo, donc c’est beaucoup d’improvisation. Je pense que le rouge est une couleur très forte en moi, ça marche vraiment bien. Ce n’est pas ma couleur préférée, mais quand on utilise du rouge, les gens n’oublient pas. Quand je veux être vraiment efficace, comme au Super Bowl, je porte du rouge.

 

C’était « La Tortura, » avec Alejandro Sanz, réalisé par Michael Haussman. Cela fait partie de mon album « Fijacion Oral Vol. 1 ». Ca a été tourné ici à Miami, et Alejandro Sanz, qui est comme mon frère maintenant. C’est quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois, et ensuite nous avons commencé une amitié qui dure encore aujourd’hui. J’ai fait mon propre maquillage. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de commencer à porter un look plus naturel et presque pas de maquillage. Comme c’est très, très léger. Vous pouvez voir mes taches de rousseur. Vous pouvez voir ma peau. Je pleure là. Je pleure vraiment parce que je coupe des oignons, je hache des oignons. Je me souviens avoir dansé sur ce toit à Miami tout couverte de graisse. C’était comme une sorte de graisse avec du maquillage, un mélange bizarre. Et donner une de mes performances les plus viscérales, improviser et juste ressentir la musique.

Interviewer : À quel point a-t-il été difficile d’enlever toute cette graisse ?
Shakira : Très difficile ! Je suis restée un bon moment sous la douche.


C’est « Whenever, Wherever, » réalisé par Francis Lawrence. C’est issu de mon album « Laundry Service ». Tout est fait avec des effets spéciaux. Je pense que c’était Francesca, qui est pratiquement la seule personne que j’ai autorisée à toucher mon visage durant toutes ces années. Mais je fais toujours mes cils, j’ai toujours fait mes lèvres. Il y a des choses qui sont non négociables que je ne laisserai jamais personne faire, comme toujours, c’est toujours moi. Je suis ma propre maquilleuse. Je dis que je suis une maquilleuse professionnelle qui travaille pour cette fille Shakira depuis environ 30 ans. Je n’ai toujours pas été virée. Je pense que c’était Robert Vetica qui s’est occupé de mes cheveux. Il a travaillé avec moi pendant toute la période de « Laundry Service », un gars incroyable. Nous avons tourné cette vidéo en anglais et en espagnol, donc double travail. Et nous avons gardé ce look humide, ce look mouillé. Je pense que nous l’avons fait avec beaucoup d’huile, en utilisant beaucoup d’huile. Parce que si je mouille mes cheveux, ils vont juste partir comme ça.

Je suppose que je voulais juste expérimenter avec différentes couleurs de cheveux. J’ai commencé avec le rouge, et puis le rouge était trop difficile à gérer et à entretenir. Alors à partir de là, je ne voulais plus revenir au noir. Mes cheveux étaient décolorés sous le rouge, alors je suis passée au blond. Et puis j’ai réalisé que je ne me débrouillais pas si mal en blond, alors je suis reste comme ça pendant un moment. Je pense que cette vidéo embrasse vraiment beaucoup de mes différentes facettes, mes mouvements caractéristiques. Elle tend également à englober les différents éléments, comme la terre, le vent, l’eau, le feu. C’est très terrestre en général. Je me souviens avoir ajouté la séquence sous-marine. Donc une chose que j’ai juste jetée du haut d’une falaise pour donner une belle fin.

 

C’est « She Wolf », réalisé par Jake Nava et issu de mon album « She Wolf ». Le look est inspiré de « Barbarella ». C’est l’une de mes plus grandes icônes de beauté. J’adore tout dans ce film esthétiquement parlant, et je voulais un peu reproduire cette grosse chevelure, cette coiffure des années 60. Je voulais porter quelque chose de nude qui attire l’œil et vous fasse penser : « Oh mon dieu, elle est nue », mais non, elle ne l’est pas. Vous savez, donc c’est pourquoi j’ai porté cette ceinture noire pour m’assurer que les gens sauraient que je ne suis pas vraiment nue. Je pense que j’étais dans la meilleure forme de ma vie à l’époque. J’étais juste comme déchirée. Je prenais vraiment le sport au sérieux, j’étais très disciplinée avec ma nourriture. Je voulais inventer les mouvements les plus bizarres. Je voulais utiliser ma souplesse, parce que je suis très souple, et juste montrer un peu ça.

 

C’était « Ciega, Sordomuda ». Gustavo Garzon l’a réalisé. Et c’est de mon album « Dónde Están Los Ladrones ? ». Shakira des années 90. Je me souviens que cette vidéo a été tournée à Miami. Je pense qu’à l’époque, j’étais très maquillée. Au fil du temps, j’en utilise un peu moins. Et je me souviens que c’était la première fois que j’ai commencé à jouer et à expérimenter avec les tresses et à enrouler des morceaux de laine autour de mes cheveux. Je suis emmenée en prison, les yeux bandés. Je me souviens avoir eu l’idée, un peu comme des rêves que je fais. Et ensuite, ils deviennent une réalité. C’est un peu l’une des parties les plus amusantes de ma carrière, vous savez, visualiser quelque chose, rêver de quelque chose, et ensuite le réaliser.


C’est « Monotonía », réalisé par Jaume de Laiguana et moi. C’est de mon album « Las Mujeres Ya No Lloran », mon dernier album. C’était juste après ma séparation, et je voulais juste représenter mes sentiments. Et il y avait quelque chose de très physique dans la façon dont je me sentais, ce vide dans ma poitrine. J’avais littéralement l’impression que les gens pouvaient vraiment voir à travers moi. C’est pourquoi j’ai eu cette idée de me faire tirer dessus avec un bazooka et d’être très vulnérable dans ce clip, comme je me sentais à l’époque. Et le look est juste très simple et, vous savez, ce que vous portez quand vous allez au supermarché et que votre cœur est brisé. On a conçu ce cœur en plastique, et nous avons créé ce mécanisme pour que le cœur batte quand il était hors de mon corps. C’était assez dégoûtant, mais je pense que c’était assez cool.

 

« Puntería » est mon dernier clip, réalisée par Hannah Lux Davis. C’est issu de mon dernier album, « Las Mujeres Ya No Lloran ». Elle inclut Cardi B, qui a été juste incroyable et un plaisir de travailler avec. Et aussi, Lucien Laviscount de « Emily in Paris ». Vous connaissez Alfie, donc Alfie est dans ma vidéo. Il y joue un centaure, et je suis une amazone, une fille d’Artémis, qui le traque, le prend comme prisonnier d’amour en quelque sorte sur cette planète de femmes dirigée par Cardi B et moi, bien sûr. Pour ce clip, j’ai beaucoup expérimenté avec le rose, des fards à paupières, nous avons peint ces deux lignes sur mon visage pour donner ce look un peu dur d’une Amazone. Mes cheveux étaient assez volumineux. Pour le look d’Amazone, je porte cette tenue en plastique pré-moulée conçue par Lucy avec mon avis. Et c’était vraiment quelque chose, parce qu’ils m’ont fait tenir debout pendant deux heures juste pour m’installer dans ce costume et me coudre dedans. Et quand je suis allée danser, j’étais un peu Frankenstein. Mais je pense que ça en valait totalement la peine, parce que le look est assez original. Je voulais quelque chose de féminin mais complexe, différent, et qui me donne l’air dur. Vous savez, comme émancipée et ouais, juste comme une amazone.

J’espère que vous avez aimé que je décortique certaines de mes clips préférés et merci, « Allure ». Bisous !

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